Auteur/autrice : cecile

  • Loi Duplomb : pourquoi l’agriculture biologique fait partie de la solution.

    Loi Duplomb : pourquoi l’agriculture biologique fait partie de la solution.

    2 millions de signatures contre la loi Duplomb : un signal fort pour changer de cap politique sur la Bio

    Le 4 août dernier, plus de 250 professionnels du secteur bio ont signé une tribune parue dans le journal Les Échos, en réponse au succès citoyen de la pétition contre la loi Duplomb.

    Extrait :

    « 2 millions de signatures en quelques jours : jamais une pétition citoyenne n’avait rencontré un tel succès sur la plateforme officielle de l’Assemblée nationale. Ce raz-de-marée populaire reflète une exigence claire des citoyens : tendre vers une alimentation n’ayant pas recours à des pesticides chimiques.

    Cette solution existe déjà, elle porte un nom : l’Agriculture Biologique.

    C’est le seul label public garantissant la non-utilisation de pesticides chimiques de synthèse. […]

    Nous sommes à la croisée des chemins.

    C’est maintenant qu’il faut soutenir l’ensemble de la chaîne de valeur : des agriculteurs, en accompagnant la transition et les fermes déjà engagées, jusqu’aux acteurs de la transformation et de la distribution, qui innovent et investissent pour rendre la Bio plus accessible et répondre à la demande croissante d’aliments plus responsables.

    Les signaux politiques récents vont malheureusement dans le sens contraire. Les arbitrages français dans la Politique agricole commune n’ont pas reflété l’urgence ni le besoin d’un soutien renforcé à la Bio : moins de 1 % des aides PAC en France sont aujourd’hui consacrées à l’agriculture biologique. La menace de suppression de l’Agence Bio, alors même que la ministre de l’Agriculture martèle son attachement à la filière, apparaît comme un contre-signal inquiétant. Affaiblir cet organisme pivot de structuration et de promotion de la Bio va à rebours de la volonté exprimée par les citoyens de voir reculer les pesticides dans leur quotidien. […]

    Un changement de cap est donc indispensable.

    La France doit prendre un vrai virage, politique et structurel, pour permettre un vrai développement de la bio au bénéfice de l’environnement et de la santé de tous.

    2 millions de signataires de la pétition contre la loi Duplomb ont envoyé un message fort. Ce signal démocratique appelle désormais des actes. Nous, acteurs économiques engagés pour une agriculture respectueuse du vivant, appelons les pouvoirs publics à changer de cap, et à faire de la Bio la boussole d’une politique publique enfin alignée avec les défis du siècle.

    Nous sommes prêts. »

    Premiers signataires : Dirigeant.e.s d’entreprises et têtes de réseaux (président.e.s des organisations bio)

    1. Aude Sivel, présidente de la Maison de la Bio et gérante de Natura Bio
    2. Damien Sineau, président de Cosmebio et fondateur d’Alphanova Santé 
    3. Didier Perréol, président du Synabio, président de l’ITAB et vice président de Compagnie Léa Nature
    4. Julien Bourgeois, président de Forebio
    5. Cyrille Moulin, président de Bio Equitable en France
    6. Guy Deberdt, président de Biopartenaire et directeur général de Kaoka 
    7. Loeiz Lanneshoa, président de Bio Cohérence
    8. Fanny Lemaire, présidente d’Interbio Pays de la Loire
    9. France Bedouin, présidente du Cluster Bio Auvergne Rhône Alpes
    10. Julien Franclet, président de Sud Vin Bio
    11. Gilles Simonneaux, président du Réseau Manger Bio

    Retrouvez l’article ici : « Face à la mobilisation contre la loi Duplomb, l’agriculture biologique est une réponse concrète et éprouvée »

  • Suppression de l’Agence Bio : un rapport sénatorial remet le sujet sur la table

    Suppression de l’Agence Bio : un rapport sénatorial remet le sujet sur la table

    Communiqué de presse La Maison de la Bio

    Paris, 7/7/2025 – La Maison de la Bio et ses membres alertent sur les conséquences potentiellement désastreuses de la proposition de la sénatrice Christine Lavarde, rapporteure LR de la commission d’enquête du Sénat sur les agences, visant à supprimer l’Agence Bio en réintégrant ses missions au sein du ministère de l’Agriculture.

    Alors que la filière biologique amorce une reprise confirmée en 2025, cette recommandation fait peser une lourde incertitude sur l’unique opérateur public 100 % dédié à l’agriculture biologique. Elle intervient dans un contexte où l’État est déjà très en retard sur ses propres objectifs – 21 % de surfaces agricoles en bio, 20 % de bio dans les cantines – et alors que les crédits alloués aux filières Bio ont été massivement réduits ces derniers mois.

    L’Agence Bio : un acteur essentiel pour la visibilité et la structuration de nos filières

    L’Agence Bio n’est pas une simple « coquille ». C’est le seul espace piloté par l’État réunissant
    l’ensemble des professionnels du secteur bio – producteurs, transformateurs, distributeurs – et les pouvoirs publics et un outil indispensable de lisibilité de l’action publique pour les citoyens. Dans un marché où la bio représente 12 milliards d’euros, et où la part de consommation des ménages doit encore progresser (6 % du panier alimentaire), la pédagogie et la valorisation de la bio sont plus nécessaires que jamais.

    Un mauvais signal à l’heure des nécessaires transitions écologiques

    Nous rappelons que les professionnels du secteur bio construisent chaque jour, sur le terrain, une souveraineté alimentaire française sans pesticides de synthèse, sans OGM et sans engrais fossiles. Les affaiblir au moment où leur modèle commence à reprendre des couleurs serait un non-sens stratégique et écologique.


    Nous appelons donc les pouvoirs publics à renoncer à cette proposition dangereuse, à renforcer les moyens de l’Agence Bio, et à faire des acteurs du bio les partenaires incontournables de la transition agricole et alimentaire.

    Télécharger le communiqué de presse :

  • Plan Stratégique National : les moyens annoncés ne sont pas à la hauteur des défis actuels

    Plan Stratégique National : les moyens annoncés ne sont pas à la hauteur des défis actuels

    Le 1er juillet, la ministre de l’agriculture et de la souveraineté alimentaire a annoncé ses arbitrages concernant les crédits européens non utilisés sur la période 2023/2024.

    Alors que la consommation montre des signes encourageants de reprise, les fonds qui auraient pu soutenir la Bio ne sont pas mobilisés à la hauteur des demandes portées par les professionnels et FOREBio.

    Nos demandes partiellement entendues

    Les organisations professionnelles BIO demandaient une revalorisation de l’éco-régime à 145€/ha pour les producteurs bio. Le ministère annonce seulement 110 €/ha.

    La revalorisation du crédit d’impôts pour les producteurs bio n’a pas été actée.
    En revanche, le ministère a répondu à nos demandes en créant un Programme Opérationnel pour la filière “lait bio”, particulièrement touchée durant la crise des dernières années.

    Demandes à moitié satisfaites car nous souhaitions un soutien à hauteur de 15 millions d’euros par an. La ministre, Annie Genevard, a annoncé une enveloppe de 5 millions d’euros pour 2026 et de 7 millions pour 2027. Nous espérons que cette avancée ouvrira la porte à la mise à disposition de Programmes Opérationnels pour d’autres filières biologiques.

    Le compte n’y est donc pas

    Résultat : moins de 1 % des aides PAC sont désormais dédiées à la bio, d’après le calcul de la Fédération Nationale d’Agriculture Biologique (FNAB). Ce que nous regrettons fortement.

    Pour finir, l’Agence BIO a reçu la confirmation officielle de la suppression d’une grande partie de ses crédits de communication ainsi que de la baisse drastique du fonds Avenir Bio.

    À l’heure où la loi Duplomb est également passée en Commission Mixte Paritaire et réautorise certains néonicotinoïdes, nous avons le sentiment que le développement de l’agriculture biologique n’est plus une priorité dans notre pays.

    Rappelons ici que :
    > La Stratégie nationale de l’alimentation, de la nutrition et du climat (Snanc) fixe l’objectif de 12 % de consommation de produits bio en 2030.
    > Le PSN fixe, lui, 18% de surfaces bio à horizon 2027 et 21% en 2023.

    Nous, représentants des organisations économiques des producteurs 100% bio, comme nos partenaires du secteur bio, avons toujours eu la volonté d’atteindre ces objectifs. Les moyens doivent être à la hauteur des enjeux affichés.

  • Assemblée générale 2025 : temps forts et nouveau CA

    Assemblée générale 2025 : temps forts et nouveau CA

    La Fédération des Organisations Économiques de Producteurs 100% Bio a tenu son Assemblée générale les 2 et 3 avril derniers. L’occasion de faire le point, entre autres, sur le partage de la valeur au sein des filières et la question de la transmission des fermes.

    C’est en Loire-Atlantique, à Saffré et Abbaretz que se sont retrouvés les adhérents de FOREBio pour leur Assemblée générale annuelle.

    À l’ordre du jour, deux tables rondes, l’AG ordinaire et la visite de Biolait, qui accueillait les participants sur son site.

    Deux sujets majeurs abordés

    La première discussion avait pour thème « répartition de la valeur au sein des filières
    100% Bio : comment retrouver de la valeur et sécuriser les revenus dans nos fermes et nos groupements ? »

    Nous avons écouté attentivement Martine Cavaillé, coordinatrice d’Interbio Nouvelle-Aquitaine et RICHARD Laizeau, arboriculteur Bio et consultant.

    La première nous a présenté une étude réalisée sur les seuils économiques des filières Bio. Le second nous a proposé de réfléchir sur l’échelle des valeurs et la notion de valeur ajoutée.

    La seconde table ronde portait sur l’installation et la transmission en agriculture Biologique. Les intervenants : Richard Laizeau, précédemment cité, Simon Bestel directeur général de FEVE, « Fermes en vie », Anne-Marie LOURY, productrice/élue et Muriel CONQ, chargée d’installation au GAB 44 et Jacques CHIRON, pour Passeurs de Terres & Terre de Liens.

    Les participants ont pu échanger et apporter leurs expériences.

    Deux axes majeurs pour 2005/2006

    À la suite de ces discussions, l’assemblée a fait le choix d’engager un travail en profondeur pour :

    • Accompagner nos adhérents pour remettre de la valeur dans les fermes et les groupements ;
    • Trouver les moyens d’aider nos adhérents sur les problématiques d’installation, de transmission et de conversion en Bio.

    À l’issue de ces deux journées, un nouveau conseil d’administration a été élu. Ce dernier a reconduit le bureau pour une nouvelle année.